Au travers du néant !
Through the never de Nimród Antal et Metallica
Film ou concert ?
Metallica a décidé de ne pas choisir. A l’image de la démesure dont ils sont coutumiers, les 4 membres du groupe sont mis en scène, dans une ambiance apocalyptique, dans un long-métrage mélangeant fiction et image d’un énorme concert filmé à Vancouver.
Scénario ? Quel scénario ?
Soyons francs, la partie scénarisée du film est à mon avis totalement anecdotique et dispensable. L’idée tient sur un timbre-poste : Trip, roadie engagé sur le concert de Metallica, doit aller chercher (le concert à peine entamé ! Ô rage, ô désespoir !) un sac dans un camion tombé en panne. Sac qui contient quelque chose de « crucial » pour le concert, mais dont le contenu reste inconnu…
Voilà, le décor est posé, Trip va devoir sortir du concert de ses idoles et récupérer ce mystérieux sac. Seulement quelque chose ne va pas en ville, le camion de Trip est violemment percuté par une voiture à un feu rouge et c’est le début de la fin. De mystérieux émeutiers affrontent violemment les policiers, et un effrayant cavalier semble avoir pris Trip en grippe.
Roh mais à quoi je sers dans ce film moi ?
J’ai trouvé toute cette partie assez médiocre. L’acteur principal est plutôt inexpressif, à vrai dire j’ai eu l’impression que les chevaux jouaient mieux que lui, et l’ensemble est assez décousu, diluant l’action au lieu de la renforcer.
Les quatre cavaliers de l’Apocalypse
Par contre, force est de constater que l' »histoire » sert de fil conducteur au concert lui-même. Les scénettes avec Trip annoncent les chansons emblématiques du groupe, et il faut avouer que pour un fan des Four Horsemen (le petit surnom des membres de Metallica) c’est très bien fait, très évocateur et donne un peu de sens au DVD.
Ouh qu’elle est jolie ta guitare James !
Et effectivement, la mise en scène du concert en lui-même est réellement impressionnante techniquement. Dans la gigantesque Rogers Arena de Vancouver, pleine à craquer de fans visiblement heureux d’être là, les Horsemen s’en donnent à cœur joie tout autour de l’immense scène, dans une débauche d’effets pyrotechniques, visuels et vidéos. Ça en met plein les yeux, plein les oreilles, il y a là tout ce qu’il faut pour satisfaire un fan de Metallica.
Master of puppets
En somme, on passe un bon moment si on aime Metallica. Sans ça, la partie scénarisée n’a à peu près aucun intérêt, mais les images de concert sont très belles. Le film est disponible en version 3D, ce qui laisse penser que sur un équipement adapté, ce doit être visuellement très impressionnant !