Complètement givré !
Un cri sous la glace de Camilla Grebe
Banlieue de Stockholm : une jeune femme non identifiée est retrouvée décapitée dans la maison d’un pdg d’une chaîne de vêtements, Jesper Orre qui a disparu. Pour mener l’enquête, Peter Lindgren, flic solitaire et Hanne Largerlind-Schön, profileuse de talent, atteinte d’un début de maladie d’Alzheimer. Seul problème, ils ne se sont pas reparlé depuis leur rupture amoureuse dix ans plus tôt. Ils vont devoir faire abstraction de leurs différents et unir leurs forces pour résoudre cette énigme… givrée.
Polar suédois, mode d’emploi !
Depuis Henning Mankell et son inimitable commissaire Wallander, le polar nordique est devenu un incontournable dans le paysage de la littérature scandinave. Sauf que voilà, tout le monde n’est pas Mankell et même si « ça » se passe en Suède, qu’il fait froid et que l’ambiance est à la déprime, l’histoire a du mal à « décoller » ! Dans l’univers de Camilla Grebe, les enquêteurs ont une vie personnelle compliquée qui occupe les 3/4 du roman ! C’est triste pour eux mais dans un polar, ce n’est pas la principale préoccupation du lecteur sinon autant lire du Harlequin ! Mais rassurez-vous, il y a quand même une intrigue…
En revanche, la construction du livre est plutôt réussie : chaque chapitre donne la parole aux différents protagonistes de l’histoire, à la fois aux enquêteurs Hanne et Peter mais aussi à Emma, une jeune femme qui entretenait une liaison secrète avec Jesper Orre. Au gré des états d’âme de chaque personnage, la vérité se dessine lentement jusqu’au point d’orgue de la chute finale qui ne brille pas vraiment par son originalité.
Un pur thriller psychologique bien écrit et parfaitement maîtrisé qui plaira aux amateurs du genre. Mais un peu plus de rythme n’aurait pas fait de mal !